Fabrication française de couteaux
Coutellerie artisanale
Forge à froid ou à chaud ? Le verbe « forger » se réfère tant à la déformation du métal à haute qu’à basse température. Métier datant de la découverte du métal, l’ère médiévale le rend populaire. Armes, bijoux, statues et monnaies passent par les mains du forgeron. Après avoir concassé le minerai, il le fait fondre dans un fourneau, s’aide de soufflets, le tape, le martèle et le refond. Il y joint alors d’éventuels composants. Ainsi, le bronze s’obtient par ajout d’étain et de cuivre.
Le saviez-vous ? La tour Eiffel est constituée de fer forgé selon la technique du puddlage.
Le temps que la forge à gaz monte en température, le coutelier se concentre en préparant l’outillage indispensable à l’affrontement qui l’attend. Retour à l’âge de fer ! Les coups de marteau résonnent dans tout l’atelier. La chaleur de la forge se diffuse et chacun sent la sueur perler au rythme du marteau. Tandis que l’acier prend forme, chauffe, refroidit, s’embrase de nouveau et plonge dans l’huile, le coutelier, lui, imagine déjà la lame naissante et se réjouit de la marier au Morta, le chêne noir de Brière. L’acier rougit, noircit, durcit et finit par accepter sa nouvelle dureté. Mais ce n’est qu’avec le poinçon de l’atelier JHP qu’il trouve sa vraie personnalité.
Traditionnellement relié à la ferronnerie et la serrurerie, le fer forgé sied parfaitement à l’art de la coutellerie. Un vrai couteau forgé suppose d’être fabriqué à partir d’une barre d’acier forgée à chaud. Pour autant, le marché propose des couteaux entièrement ou partiellement forgés, à chaud ou à froid. Comment les reconnaître ? Une lame forgée se veut lourde et solide, sans point de soudure. Elle demande moins d’aiguisage. La preuve par le temps… En attendant, demandez conseil à votre artisan coutelier.
Telle une montre mécanique, moins précise qu’une montre à quartz, mais dotée de tellement plus de charme, la lame forgée prend une patine, car elle n’est pas inoxydable. Chargée en carbone, celle-ci portera, au fil du temps, les marques uniques de son utilisation qui feront de votre couteau Morta un objet tout à fait personnel.
On parle davantage de « stock removal » pour évoquer la forge à froid. Il s’agit de mise en forme par retrait de matière. Couteaux Morta ne fournit que du forgé à chaud.
Le choix des matériaux pour les aciers forgés
Comme pour tout produit fini, et d’autant plus les objets de fabrication artisanale traditionnelle, le choix de la matière première est déterminant. Pour le manche, la question ne se pose pas. Le Morta a réservé l’exclusivité de tout l’atelier JHP depuis sa création. Non ! Plus que ça ! Le Morta représente tout simplement la raison d’être de cet atelier. Passionné de couteaux depuis toujours, Jean-Henri, le coutelier, a vu dans cet objet la mise en beauté parfaite du bois unique en Brière, le Morta, chêne des marais locaux.
Pour sa gamme Brut de forge, il a sélectionné l’acier carbone 90mcv8 pour son exceptionnelle dureté de 60 HRC Rockwell.
Déjà, précisons que la partie forgée comprend la lame, mais aussi la soie. La soie, c’est la partie d’acier, dans le prolongement de la lame, insérée dans le manche. Elle est percée pour permettre la fixation de ce dernier.
À l’atelier JHP, nous préférons monter nos couteaux originaux en semelle pour plus de solidité.
C’est le juste équilibre de l’ensemble qui confère au couteau fini une prise en main confortable et une ergonomie parfaite.
Le recuit rend l’acier plus tendre et facilite le travail de la lime. Il s’agit de chauffer l’acier à température de trempe puis le laisser refroidir tranquillement dans le feu mourant de la forge. D’autres préfèrent utiliser un bac rempli de vermiculite (minéral argileux).
L’émouture affine le travail précédemment effectué notamment sur les contours de la lame. Une simple lime peut réaliser cette opération. Après avoir fait les plats (ricasso ou semelle), le forgeron termine par le tranchant.
La normalisation (chauffer l’acier puis le laisser refroidir) se réitère au moins deux fois, soit trois opérations au total. Ce traitement thermique affine le grain du métal qui a pu grossir lors du recuit. Un bon coutelier évite les problèmes de tapure (fissure due à un refroidissement trop rapide) ou de déformation de la lame.
Enfin, la trempe chauffe l’acier jusqu’à ce qu’il devienne rouge puis le refroidit de façon contrôlée en le plongeant dans un bain d’huile végétale, de préférence. Chaque type d’acier a sa propre température de chauffe (changement de phase, à savoir quand toute la masse se transforme), autour des 1 000 degrés. Le but de cette opération est de durcir l’acier.
En supprimant les tensions créées par la trempe, l’étape du revenu donne enfin à l’acier la dureté parfaite nécessaire. Il s’agit d’insérer, par deux fois, la lame dans un four. Entre chaque passage, l’acier aura entièrement refroidi.
Pour finir de fabriquer sa pièce, le forgeron travaille les surfaces à l’aide d’abrasifs de plus en plus fins jusqu’au résultat souhaité.
On arrive au polissage et à l’affûtage de la lame.
Attention, chez certains couteaux, l’attribut forgé est employé à tort. Seule la mitre est forgée (partie de l’acier qui assure la jonction entre le manche et la lame). Elle est alors souvent forgée par refoulage. Comment reconnaître un vrai couteau forgé ? Adressez-vous à un coutelier digne de ce nom, si vous souhaitez des couteaux haut de gamme professionnels.
Couteau droit, modèle compact pour le quotidien et les légumes moyens. S’il n’aime pas qu’on le surnomme multifonction, il rivalise tout de même de polyvalence. À la maison, au garage ou en sorties, bien rangé dans son fourreau, il s’attaque à n’importe quelle situation périlleuse, comme un pique-nique ou un week-end entre copains.
La planche à découper se pâme à son arrivée. Saucissons et autres charcuteries jalousent tout ce qui passe sous sa coupe. Avec de telles dimensions, c’est la bousculade ! Un peu de dignité s’il vous plaît. Chacun son tour. En extérieur, tel un poignard, il s’adonne à la chasse et se fait couteau de survie au besoin. On n’est jamais à l’abri d’une ruée de langouilles briéronnes ou d’andouilles de Guémené.
Prise en main confortable pour le plus petit de la gamme pliante. Ce petit couteau pliant s’emporte partout et sans modération. Sa longueur de 9 cm (replié) s’adapte à n’importe quel jean ou sac. Il sert autant d’ustensile de cuisine que de couteau pour le bricolage.
Très maniable et peu encombrant (longueur replié 11 cm), il est le parfait intermédiaire entre le mini de poche et le modèle XL. Lame fixe très prisée pour les parties de chasse, de pêche ou de cueillette.
Là, on entre dans la cour des grands avec 24,5 cm de lame (longueur replié 13,5 cm). Gibier, poissons n’ont qu’à bien se tenir. Entrecôtes et tranches de pain ne résistent pas. Quel plaisir d’être tranché par un tel ustensile ! Couteaux à steak, à légumes, à fromage : que ferez-vous de votre dernière acquisition ?
Indispensable pour un couteau fixe, prévoyez un fourreau pour ranger votre Brut de Forge. L’atelier vous le propose en cuir noir ébène. Les modèles de couteaux pliants trouveront refuge dans un étui en cuir (également noir). Préférez-vous le modèle horizontal ou le vertical ? Chacun trouve sa place à la ceinture pour une utilisation à tout moment, en tout lieu. Tous sont ornés du poinçon JHP.
Tous les accessoires sont en vente sur la boutique en ligne. Vous y trouverez tous les prix et conditions de livraison.
En magasin, le coutelier himself vous accueille.
Les belles et fines lames ne demandent rien d’autre qu’une simple pierre à aiguiser naturelle ou un fusil pour un affûtage aisé et efficace.
Pour l’entretien, contrairement à une lame en acier inoxydable, on privilégie un tissu sec.
Idem pour le manche en bois. Préservez-le de l’humidité. Nourri à l’huile végétale en atelier, il est déjà protégé et se patine à votre main au fil de l’usage.
Alors ? Avons-nous réussi à vous donner envie de découvrir les couteaux artisanaux et accessoires de l’atelier JHP ? La boutique en ligne Couteaux Morta vous renseigne sur la description, les prix et conditions de livraison de tous les produits en stock. Pour plus de détails, contactez-nous ou, encore mieux, visitez l’atelier à Saint-André-des-Eaux, coutellerie artisanale d’art à la française.
Émerveillez-vous devant les couteaux de cuisine et de table. Avis aux chefs cuisiniers et amateurs de fines lames !
Vous verrez aussi toutes les autres gammes, couteaux fixes, couteaux pliants ainsi que les différents types d’aciers (Damas, Inox et bien sûr, Brut de Forge).
Choisissez vos options entre l’ivoire de mammouth, la fibre vulcanisée ou la personnalisation avec les différents types de gravure.
Pour les manches en bois, c’est une autre histoire, laissez-nous vous la conter. Son origine vient du parc naturel régional de Brière.
Découvrez l’étape de l’émouture dans notre vidéo.