Se définissant comme un état de conscience particulier, à mi-chemin entre la veille et le sommeil, l’état d’hypnose produit divers effets sur l’organisme, scientifiquement prouvés, qui peuvent s’avérer bénéfique dans le cadre d’un traitement médical. Toutefois, une certaine confusion régnant encore dans le domaine en France, il est bon de se référer à une étude menée par les scientifiques de l’INSERM (Institut National de la santé et de la recherche Médicale) pour tenter d’éclaircir la situation.
L’hypnose médical au service de la santé
Après avoir procédé à l’analyse de pas moins de 52 essais cliniques, mais aussi 17 essais liés à l’hypnothérapie, les scientifiques de l’INSERM ont mis en exergue l’efficacité de l’hypnose dans la prise en charge de diverses pathologies.
En effet, au vu des résultats obtenus, l’hypnose permet notamment de soulager de manière probante les personnes souffrant du syndrome du côlon irritable. C’est pourquoi, nombre de patients choisissent de recourir régulièrement aux services d’un hypnothérapeute dans l’optique d’apaiser leurs douleurs et autres symptômes handicapants tels que les ballonnements.
Outre l’exemple susdit, l’hypnose médicale présente de surcroît un réel intérêt thérapeutique dans le cadre d’une anesthésie puisque, lors d’une intervention chirurgicale, les scientifiques ont observé que le recours à l’hypnose permet de réduire significativement la consommation d’antalgiques et autres sédatifs.
Enfin, le rapport de l’Inserm nous révèle également que le savoir-faire d’un hypnothérapeute peut s’avérer indispensable, en complément des habituelles psychothérapies, dans la prise en charge des personnes victimes de stress post-traumatique.
Des études qui doivent être approfondies
Malgré des tests pour le moins concluants, l’efficacité de l’hypnose en matière de santé reste encore à vérifier pour plusieurs secteurs médicaux tels que la schizophrénie, la réduction des douleurs inhérentes à l’accouchement, ou encore les soins dentaires.
Néanmoins, les résultats affichés par le rapport s’avèrent rassurant et attestent que les risques liés à l’hypnose médicale, même si l’on ne peut totalement les exclure, sont fort minimes.
L’étude de l’Inserm déplore toutefois la trop grande hétérogénéité relative à l’usage de l’hypnothérapie en France, et ce tant au niveau méthodologie que législatif et éthique. Ainsi, afin d’éviter tout risque d’incident dû au non-professionnalisme de certains hypnothérapeutes, le rapport préconise, entre autres exemples, la mise en place d’un système de surveillance.
Source de l’article – inserm.fr